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Par Philippe Jean Poirier
Myriam Jessier, consultante en marketing Web
2 mai 2024
L’accessibilité des contenus sur le Web bénéficie actuellement d’un momentum. Si le concept n’est pas nouveau, il est de plus en plus discuté et mis en pratique. C’est à point nommé qu’arrive la nouvelle formation « Rédaction de contenu web accessible », donnée le 21 mai prochain par Myriam Jessier, consultante marketing Web. Elle nous explique trois raisons de s’intéresser aux principes de rédaction accessible.
Pourquoi s’intéresser à la rédaction de contenu accessible ?
Commençons par voir de quoi il s’agit. L’accessibilité numérique repose sur 4 grands principes :
- Perceptibilité : est-ce que je peux voir, entendre ou toucher le contenu ?
- Utilisabilité : est-ce qu’il est facile à naviguer sur le contenu ?
- Compréhensibilité : est-ce que le propos est clair et facile à comprendre ?
- Compatibilité technologique : peut-on y accéder sur toutes les plateformes ?
On ne demande pas aux gens de devenir des experts en accessibilité, précise Myriam Jessier, pour recadrer les attentes. En ce moment, ce n’est pas quelque chose qui est 100% normé. L’idée, c’est de faire de son mieux, en tant que créateurs de contenus, pour que les gens puissent facilement accéder à l’information que l’on veut leur transmettre.
La consultante Web donne des exemples d’initiatives à mettre en place : créer une vidéo en soutien à un article écrit, ajouter une transcription pour les personnes malentendantes, offrir la possibilité de grossir les caractères du texte pour les personnes avec des problèmes de vision, et ainsi de suite.
Les raisons de se pencher sur la rédaction accessible
- Parce que des règles s’en viennent
La première raison de s’intéresser aux principes de rédaction accessible n’est pas, en soi, la plus sexy. Elle demeure pourtant une réalité dont doivent tenir compte les entreprises : la conformité.
L’accessibilité numérique, ce n’est pas une option, c’est un droit fondamental, fait valoir Myriam Jessier. De plus en plus de gouvernements exigent ainsi que des mesures soient mises en place pour les citoyens, afin que les contenus soient rédigés de manière accessible. La France exige depuis 2012 que tous ses sites publics soient soumis à l’obligation d’accessibilité. Au Canada, la Loi canadienne sur l’accessibilité (qui date de 2011) exige que « les fournisseurs de services réglementés créent, mettent en œuvre et publient un plan sur l’accessibilité ». On peut imaginer, dans un futur proche, qu’une telle responsabilité soit appliquée aux entreprises.
- Parce que ça aide tout le monde
Une raison plus fondamentale de s’intéresser aux principes de la rédaction accessible est que ça aide beaucoup plus de monde qu’on ne le croit. Myriam Jessier donne un premier exemple: lorsque la ville de Montréal a offert une version de son site en texte simplifié, c’était à l’origine afin d’aider les personnes qui ont des difficultés cognitives.
Mais, quand on y pense, cela s’adresse à une audience plus large, par exemple, d’immigrants qui ne maîtrisent pas bien le français.
Quand on ajoute une transcription à une vidéo, illustre-t-elle, ça accommode les personnes qui ne sont pas en mesure d’écouter la trame sonore d’une vidéo [même si elles ne sont pas malentendantes]. Plus on creuse l’idée d’accessibilité, plus on se rend compte que ça aide un grand pan de la population.
- Parce que c’est un geste concret
De plus en plus d’entreprises adoptent des critères ESG ou des politiques d’inclusion et de diversité. Or, quel geste d’inclusion plus concret que de s’assurer que le contenu Web de son entreprise ou de sa marque soit accessible à tous?
C’est quelque chose que l’on peut bien entendu spécifier dans la politique d’accessibilité disponible sur le site, confirme Myriam Jessier. Mais on ne le fait pas pour être bienséant, prévient-elle toutefois. On le fait, car ça aide tout le monde.
Ne reste plus qu’à mettre cette belle perspective… en pratique!
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