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La vie sous-marine dans les profondeurs des océans est un sujet fascinant pour les scientifiques. Les méduses de mer profonde sont particulièrement intéressantes, car elles ont développé des adaptations uniques pour survivre dans des conditions extrêmes. Une équipe de chercheurs de l’Université Cornell s’est penchée sur les membranes cellulaires de ces méduses pour comprendre comment elles s’adaptent à la pression et à la température élevées des profondeurs océaniques. Leurs découvertes, récemment publiées dans la revue Nature Communications, révèlent une nouvelle modification lipidique qu’ils ont appelée “adaptation de la courbure homéocurvature”.

Des membranes lipidiques mystérieuses

Les membranes cellulaires sont composées de lipides, qui sont des molécules graisseuses qui forment une double couche autour de la cellule. Les lipides des membranes cellulaires ont une structure courbée qui leur permet de s’adapter aux changements de pression et de température. Cependant, les chercheurs ont constaté que les membranes cellulaires des méduses de mer profonde ne réagissent pas de la même manière que celles des autres organismes.

Des rayons X puissants pour une meilleure compréhension

Pour mieux comprendre les membranes cellulaires des méduses de mer profonde, les chercheurs ont utilisé un synchrotron, un accélérateur de particules situé sous le campus de l’Université Cornell. Ce synchrotron utilise des rayons X puissants pour étudier les détails et les formes des molécules lipidiques. Les résultats ont révélé que les membranes lipidiques des méduses de mer profonde ont une forme plus courbée que celles des autres organismes.

Adaptation de la courbure homéocurvature

Les chercheurs ont découvert que les méduses de mer profonde produisent une plus grande quantité de lipides appelés plasmalogènes. Ces plasmalogènes ont une forme courbée qui leur permet de mieux s’adapter à la pression élevée des profondeurs océaniques. Les chercheurs ont également constaté que les plasmalogènes ne sont pas présents dans les méduses des eaux froides et peu profondes de l’Arctique.

Une adaptation universelle de la vie

Les chercheurs pensent que l’adaptation de la courbure homéocurvature pourrait être une propriété universelle de la vie. En effet, les plasmalogènes ne sont pas limités aux méduses de mer profonde, mais se retrouvent également dans d’autres organismes, y compris les humains. Les plasmalogènes sont présents dans différentes proportions selon le type de cellule, et leur dégradation a été liée à des troubles neurodégénératifs tels que la maladie d’Alzheimer.

Perspectives futures

Les découvertes de cette étude ouvrent de nouvelles questions pour la recherche future. Les chercheurs prévoient d’étudier d’autres organismes des profondeurs océaniques pour voir s’ils présentent également des adaptations lipidiques similaires. Ils s’intéressent également aux archées, une branche de la vie dont les lipides se comportent différemment de ceux des bactéries et des eucaryotes.

En fin de compte, cette recherche nous aide à mieux comprendre la vie sous-marine et comment les organismes s’adaptent à des conditions extrêmes. Elle ouvre également des perspectives pour de nouvelles découvertes dans le domaine de la santé humaine, en particulier en ce qui concerne les troubles neurodégénératifs.

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