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Les fondateurs de start-up ont souvent tendance à garder le silence sur la valorisation de leur entreprise, malgré l’importance de cette information. Cet article explore les différentes raisons qui expliquent ce phénomène et met en lumière les motivations de ces entrepreneurs.
Effet de mimétisme et tabou autour de la valorisation
Les fondateurs de start-up sont souvent réticents à communiquer sur la valorisation de leur entreprise en raison d’un effet de mimétisme. Si les autres start-up ne communiquent pas sur leur valorisation, pourquoi devraient-ils le faire ? Le fait de garder cette information confidentielle devient alors une norme tacite dans le milieu des start-up.
Un tabou entoure également la valorisation de ces entreprises. Les fondateurs ne souhaitent pas que les gens connaissent le montant de dilution de leur entreprise, car cela pourrait conduire à des déductions erronées sur leur fortune personnelle. Cette sensibilité autour du sujet pousse les fondateurs à garder le silence.
Contrôler sa communication financière
Une raison majeure pour laquelle les fondateurs de start-up gardent le silence sur leur valorisation est le désir de contrôler leur communication financière. Les start-up non cotées ont la liberté de dévoiler ou de ne pas dévoiler les données de leur choix. En gardant le silence sur leur valorisation, les fondateurs peuvent décider à qui et quand ils souhaitent communiquer cette information.
Cette volonté de contrôle est d’autant plus justifiée dans un environnement concurrentiel. Les fondateurs de start-up regardent souvent les données financières de leurs concurrents afin de les utiliser comme référence lors de discussions avec des partenaires potentiels. En gardant leur valorisation confidentielle, ils évitent que ces chiffres puissent être utilisés contre eux.
Une tactique pour lever des fonds
La valorisation joue également un rôle stratégique lors des levées de fonds. En gardant leur valorisation confidentielle, les fondateurs de start-up préservent leur pouvoir de négociation. Si leur valorisation est publique, leurs concurrents peuvent indiquer une valorisation légèrement inférieure pour attirer les investisseurs. De plus, une faible valorisation envoie un signal négatif sur l’attractivité de l’entreprise et sur les compétences de ses dirigeants.
Cette même logique peut s’appliquer lorsqu’un dirigeant envisage de vendre son entreprise. Une faible valorisation incitera les acheteurs à négocier de manière agressive pour obtenir un prix de rachat bas. En revanche, une valorisation élevée peut rendre l’entreprise difficilement vendable.
Conclusion
En résumé, les fondateurs de start-up ont de nombreuses raisons de garder le silence sur la valorisation de leur entreprise. Outre l’effet de mimétisme et le tabou qui entoure cette information, ils souhaitent contrôler leur communication financière et préserver leur pouvoir de négociation lors des levées de fonds. Cette volonté de confidentialité s’explique également par la compétitivité du secteur des start-up, où la moindre information peut être utilisée contre une entreprise. Malgré l’absence d’obligation légale de communiquer sur la valorisation, les fondateurs préfèrent rester discrets pour éviter de perdre le contrôle de leur communication financière.